lundi 25 juillet 2016

Les roses de Dalécarlie (3)

Au début, il y avait un bonnet….Comme la plupart de petites filles en Suède en ce temps-là, je portais un tel bonnet en hiver. J’ai toujours gardé le souvenir de ces fleurs aux couleurs vives. J’ai retenu le nom de cette broderie – påsöm – et après des années, j’ai participé à un stage pour l’apprendre, dans son village d’origine.




C’est une broderie exécutée avec un fil de laine, un peu plus fin que la laine Colbert (si on retire un fil de la laine Colbert, on obtient la bonne épaisseur) ; la marque anglaise Appleton Tapestry convient bien. Il y a aussi une marque scandinave, Hjertegarn, qui est celle qu’on utilisait en classe. Le support est un drap de laine.






On dessinait des gabarits sur de morceaux de carton qui circulaient ensuite dans le village. On note que les mêmes motifs reviennent : les marguerites (!), les roses, les pensées… une fleur stylisée que les brodeuses appellent « dahlia ». 




Les points utilisés sont principalement le passé plat, le point de tige, le point de nœud. Parfois on ajoute des points en soie pour les contours.
Cette fleur rose demande beaucoup d’exactitude :  elle est appelée stickros (« rose tricotée »), puisque les points rappellent le point jersey.





A Dala-Floda, on brode les vestes, les pochettes, les ceintures, les bandes du bas de jupes et les moufles.





Voici notre professeur, Anna-Karin Arnsberg, dans une des vestes qu’elle a brodées.  Et c’est également elle qui pose en son costume régional dans le livre de Laila Duran « Scandinavian Folklore II ».




Et voici une poupée en costume brodé de Dala-Floda, l'oeuvre de la brodeuse Dagny Olsson.
Le fait que des petites filles comme moi portaient des bonnets brodés de Dala-Floda à des centaines de kilomètres du village démontre la popularité de cette broderie, puisque les magasins dans la Suède entière en stockaient.











The Roses of Dalecarlia (3)

It all started with a bonnet… Like most little girls in Sweden at the time, I wore such an embroidered bonnet in winter. I have kept a memory of its vividly coloured flowers. I learned the name of this embroidery – påsöm– and after many years, I took part in a course in order to learn it, in the village where it originated.

The yarn used for this embroidery is wool: Appleton’s Tapestry wool has the right thickness; the French laine Colbert needs one thread removed. In class, we used the Scandinavian Hjertegarn. The embroidery is done on woollen cloth.





There were templates drawn on cardboard and cut out, which circulated in the village. There are many floral motifs, mainly  daisies, roses, violets… one stylised flower the embroiderers call “dahlia”. 




The main stitches used are satin stitch, stem stitch and French knots. Sometimes there is an outline stich in silk floss.


This blue flower calls for a lot of precision. It is called “stickros” (‘knitted rose’), because the stitches look like stocking stitch.
These embroideries can be found on jackets, tied pockets, belts, mitts and on trimmings sewn to the bottom of skirts.






Here is our teacher, Anna-Karin Arnsberg, in one of the jackets she has embroidered. And it is also she, wearing her local costume, in the pictures taken by Laila Duran for her book « Scandinavian Folklore II ».





The doll above is the work of the local embroideress Dagny Olsson.


The fact that little girls like myself wore embroidered bonnets from Dala-Floda hundreds of kilometres away from that village proves the popularity of this embroidery, since it was for sale in shops all over Sweden.





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