Au début, il y avait un bonnet….Comme la plupart de
petites filles en Suède en ce temps-là, je portais un tel bonnet en hiver. J’ai
toujours gardé le souvenir de ces fleurs aux couleurs vives. J’ai retenu le nom
de cette broderie – påsöm – et après
des années, j’ai participé à un stage pour l’apprendre, dans son village
d’origine.
C’est une broderie exécutée avec un fil de laine, un
peu plus fin que la laine Colbert (si on retire un fil de la laine Colbert, on
obtient la bonne épaisseur) ; la marque anglaise Appleton Tapestry convient
bien. Il y a aussi une marque scandinave, Hjertegarn, qui est celle qu’on
utilisait en classe. Le support est un drap de laine.
On dessinait des gabarits sur de morceaux de carton
qui circulaient ensuite dans le village. On note que les mêmes motifs
reviennent : les marguerites (!), les roses, les pensées… une fleur
stylisée que les brodeuses appellent « dahlia ».
Les points utilisés sont principalement le passé plat,
le point de tige, le point de nœud. Parfois on ajoute des points en soie pour
les contours.
Cette fleur rose demande beaucoup
d’exactitude : elle est appelée stickros (« rose tricotée »),
puisque les points rappellent le point jersey.
A Dala-Floda, on brode les vestes, les pochettes, les
ceintures, les bandes du bas de jupes et les moufles.
Voici notre professeur, Anna-Karin Arnsberg, dans une
des vestes qu’elle a brodées. Et c’est
également elle qui pose en son costume
régional dans le livre de Laila Duran « Scandinavian Folklore II ».
Et voici une poupée en costume brodé de Dala-Floda, l'oeuvre de la brodeuse Dagny Olsson.
Et voici une poupée en costume brodé de Dala-Floda, l'oeuvre de la brodeuse Dagny Olsson.
Le fait que des petites filles comme moi portaient des
bonnets brodés de Dala-Floda à des centaines de kilomètres du village démontre
la popularité de cette broderie, puisque les magasins dans la Suède entière en
stockaient.
The Roses of
Dalecarlia (3)
It all started
with a bonnet… Like most little girls in Sweden at the time, I wore such an embroidered bonnet in winter. I have kept a memory of its vividly coloured flowers. I learned
the name of this embroidery – påsöm–
and after many years, I took part in a course in order to learn it, in the
village where it originated.
The yarn used for
this embroidery is wool: Appleton’s Tapestry wool has the right thickness; the
French laine Colbert needs one thread removed. In class, we used the Scandinavian
Hjertegarn. The embroidery is done on woollen cloth.
There were templates
drawn on cardboard and cut out, which circulated in the village. There are many
floral motifs, mainly daisies, roses, violets… one stylised flower the
embroiderers call “dahlia”.
The main stitches
used are satin stitch, stem stitch and French knots. Sometimes there is an
outline stich in silk floss.
This blue flower calls
for a lot of precision. It is called “stickros” (‘knitted rose’), because the
stitches look like stocking stitch.
These embroideries
can be found on jackets, tied pockets, belts, mitts and on trimmings sewn to
the bottom of skirts.
Here is our
teacher, Anna-Karin Arnsberg, in one of the jackets she has embroidered. And it
is also she, wearing her local costume, in the pictures taken by Laila Duran
for her book « Scandinavian Folklore II ».
The doll above is the work of the local embroideress Dagny Olsson.
The fact that little girls like myself wore embroidered bonnets from Dala-Floda hundreds of kilometres away from that village proves the popularity of this embroidery, since it was for sale in shops all over Sweden.
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