mardi 2 décembre 2014

Rhapsodie hongroise no 2

Piroska - voici le nom hongrois du Petit Chaperon Rouge.  Et j'en ai trouvé à Budapest! Un tableau au petit point, avec un loup particulièrement intéressé par le gâteau dans le panier, peut-être..... Et cette belle assiette, également avec d'autres personnages des contes de fées autour.
Et comme j'adore la porcelaine (principalement des années 1930-50) avec le bord rouge, j'ai également ramené de la brocante ce vase en forme de flasque avec une jolie scène pastorale. Notez que les personnages portent le costume traditionnel hongrois!







Hungarian Rhapsody No 2

Piroska  is Hungarian for Little Red Riding Hood. And I sure did find her in Budapest. A framed petit point embroidery, where the wolf seems very interested by the cake in her basket.... And this plate, with characters from other fairy tales surrounding the main picture.
As I am very fond of china with  a red edge (dating mainly from the 1930s-1950s), I was also very happy to find this vase in the shape of a flask,  depicting a pretty pastoral scene. Note that both figures are wearing traditional Hungarian dress!

mardi 11 novembre 2014

Ma boîte à trésors « victorienne »


Voici une boîte que je viens de terminer. Elle est inspirée du livre de Léa Stansal et est en partie faite sous l’œil de cette dame. Elle me fait penser au goût victorien : velours  violet, dentelles, rubans de soie, perles… L’oiseau est un motif qu’on retrouve souvent chez Léa.

P.S. Léa exposera ses derniers modèles au Salon Création et Savoir-Faire à Paris, du 19 au 23 novembre.

















My ‘Victorian’ treasure box

Here is a box I’ve just finished. The idea is based on Lea Stansal’s book and I actually started on the box at one of her work shops.  The box makes me think of the Victorians’ taste in textiles: purple velvet, lace, silk ribbons, beads….  The bird is one of Lea’s favourite motifs.


P.S You can visit Lea’s exhibition if you come to the Crafts Fair in Paris, 19 to 23 November.









samedi 1 novembre 2014

Rhapsodie hongroise no 1

Un petit weekend à Budapest, et voici quelques textiles anciens que j'ai rapportés de la brocante et du magasin d'artisanat populaire.
Le panneau mural en point de tige suit une mode de la première moitié du XXe siècle, répandue dans toute l'Europe centrale et septentrionale. Le texte veut dire: "Quelque part dans un petit village, les pivoines ne fleurissent plus". Un chagrin d'amour,sans doute...
La broderie avec les grosses fleurs s'appelle Matyo.  Le morceau rayé est un tablier en laine, appartenant à un costume régional. La broderie au point de croix  est un torchon ou chemin de table en lin. Et la broderie rouge est l'un de maints exemples de magnifiques coussins décoratifs qu'on trouve dans ce pays.

Merci à ma collégue Csilla pour la traduction!


Hungarian Rhapsody No. 1

A short weekend in Budapest yielded these vintage textiles, found at a flea market and in a shop selling folk art.
The wall hanging (stem stitch in blue) is in line with a trend during the first half of the twentieth century in all of  Central and Northern Europe. The text means: "Somewhere in a little village, the peonies are no longer in bloom". A sad love story, perhaps?
The embroidery with the large flowers is called Matyo. The striped piece is a woollen apron belonging to a regional costume. The piece with the cross stitch is a linen towel or runner. And the red embroidery is one of many examples of magnificent cushions that you may find in Hungary.


Thank you, my colleague Csilla, for the translation!




vendredi 26 septembre 2014

Pensées de printemps, pensées d’automne

Pendant sa première décennie d’activité (à partir de la fin des années 1980) l’entreprise anglaise de laines Rowan proposait des modèles de tricot fort coloriés, pour la réalisation desquels il fallait au moins une vingtaine de pelotes différentes…. et beaucoup de temps ! C’était l’époque des stylistes comme Kaffe Fassett, Jamie et Jessie Seaton ou Jean Moss. Moi, je craquais surtout pour les modèles fleuris de Susan Duckworth. J’ai réalisé son modèle « Pensées » en coton, et je l’ai porté chaque été depuis 1994. Il y a quelques années, j’ai participé à un stage avec cette styliste et naturellement, je lui ai montré  ma veste !

J’ai voulu  refaire ce modèle en laine fine et couleurs plus doux, pour l’automne. Cette année  il est enfin prêt, pour sortir dans le soleil de septembre !

















Spring pansies, autumn pansies

The English yarn company Rowan was started in the late 1980s and during the first ten years it specialised in publishing knitting patterns that necessitated at least twenty different colours and lots of time ! That was the era of such designers as Kaffe Fassett, Jamie and Jessie Seaton and Jean Moss.  I was especially fond of Susan Duckworth’s floral designs. I knitted her 'Pansies' pattern in cotton and I have worn it every summer since 1994. A few years ago I attended a workshop with Susan and naturally, I showed her my jacket!

I wanted to knit another jacket in the same pattern, for autumn, in fine wool and softer colours. This year it is finished, at last, ready to go out into the September sunlight!





Reference: Susan Duckworth: Knitting.1988. Century Hutchinson.

mercredi 13 août 2014

Deux filles et un triste anniversaire

Voici  un  chemin de table  (ou un panneau mural) sur lequel je suis tombée dans une brocante; il était tellement froissé et sale que je voyais à peine les motifs. Une fois  lavé et repassé, il est devenu clair qu’il représente  l’allégorie de la Lorraine et de l’Alsace – deux filles  en coiffes caractéristiques de ces provinces  ainsi que des symboles et les couleurs de la France.  On peut dater  de tels ouvrages  entre 1871 et 1914, quand, suite à la guerre franco-prussienne, l’Alsace et  une partie de la Lorraine ont été annexées  par l’Allemagne. Par ces simples broderies, les jeunes filles françaises apprenaient à exprimer leur deuil des provinces perdues. Ces ouvrages devenaient en effet un puissant outil de propagande. N’oublions pas que la France voyait dans le conflit naissant en 1914 l’occasion de récupérer ces territoires, et le soutien populaire pour l’entrée en guerre était énorme.  
Voici un sujet à réflexion, pendant que nous commémorons, cet été, le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale, ce « suicide collectif de l’Europe », comme l’a récemment exprimé  un député du Parlement Européen.

En bas, un deuxième panneau avec le même sujet, cette fois on voit mieux les coiffes, ainsi que les motifs typiques : la vigne, les bleuets et les coquelicots.







Two girls and a sad anniversary

Here is a table runner (or a wall hanging) I found in a distressed state at the flea market. When I had washed and ironed it, I saw that it represented the allegory of the French provinces of Lorraine and Alsace – two girls in characteristic bonnets from those provinces, as well as certain symbols and the French colours. Such embroideries can de dated to the years 1871 to 1914, when, following the French-Prussian War, Alsace and part of Lorraine became German territories. Through such simple embroideries, young French girls learnt to express their sorrow over the lost provinces. In this way, these pieces of needlework became powerful propaganda tools. As the international conflict drew nearer in 1914, France saw a chance of recovering the lost regions, and there was enormous popular support in favour of the war.  
This is something to reflect upon, as we this summer commemorate the centenary of the outbreak of World War One; that ‘collective European suicide’, as one Member of the European Parliament recently put it.


The second picture represents another wall hanging with the same subject matter. This time you can see the bonnets more clearly, as well as the typical motifs of grapes, cornflowers and poppies.

dimanche 20 juillet 2014

La fraîcheur du lin

Quand il fait chaud en été; quoi de plus agréable que de dormir entre des draps anciens en lin? Et le jour, porter une ancienne chemise de nuit en guise de robe, trouvée sur une brocante et teinte maison?

Il est certes difficile de broder ou tricoter  quand les journées sont chaudes  et les mains moites. Là également, je troque toutes les autres matières contre le lin !  Saviez-vous que  le fil de lin est couramment utilisé dans la broderie traditionnelle suédoise ? En effet, on  cultivait le lin aussi loin dans le nord que la province de Hälsingland, (quelque 300 kilomètres au nord de Stockholm) qui en a fait sa richesse.

Mais le pays du lin par excellence, c’est certainement la Lituanie : on y trouve du lin au mètre, des vêtements, et des châles légers de toutes les couleurs ! A Vilnius, il y a un  magasin de tricot fort sympa avec des fils  en lin. La propriétaire, Sonata,  m’a gentiment fait des tas de petites bobines pour  mes mini-grannies. C’est un fil très agréable à crocheter (ou à tricoter) pour les projets plus grands aussi – voici  le début d’un gilet. Si vous allez à Vilnius, vous trouverez le magasin de Sonata facilement, en face de la magnifique synagogue.

Si toutefois vous préférez  acheter vos fils de chez vous, allez  sur le site de Midwinter Yarns, spécialisé  dans les fils d’Europe septentrionale !









Hot summer, cool linen

What is nicer than to slide in between cool antique linen sheets when the summer is hot?  Or to wear , as a dress, an antique linen nightgown, also found at a French brocante and dyed at home?
It certainly is difficult to embroider or knit when the days are warm and hands get moist. Here too, I trade all other fibres for linen. Did you know that linen embroidery yarn was a staple of Swedish traditional embroidery? And that flax  used to be grown as far north as the province of Hälsingland  (some 300 kilometres north of Stockholm), a crop to which that region owed its prosperity?
However, the country  for linen par excellence is Lithuania. You can buy linen fabric off the bolt there, as well as garments and feather light shawls in every colour.  In Vilnius there is a most friendly knitting shop where you will find linen yarn. The owner, Sonata,   patiently wound up dozens of small balls for my mini granny squares.  It’s a lovely yarn to work with, also for larger projects such as this beginning of a jacket.  If you go to Vilnius, you will find Sonata’s shop easily, opposite the magnificent synagogue.


If, however, you prefer to shop your yarns from home, go to the Midwinter Yarns site! It is your specialist in yarns from northern Europe!

samedi 7 juin 2014

Bella Italia

L’Italie a été une destination touristique depuis bien de temps, mais c’est dans les années 1950 qu’on vit affluer un tourisme de masse. Ces touristes, des européens pour la plupart qui profitaient des « trente glorieuses », pouvaient emporter comme souvenirs des textiles aux motifs italiens – des foulards imprimés avec les monuments de Venise ou les îles du Lac Majeur, des torchons  avec les jours de la semaine d’une signora italiana, ou avec des cartes montrant des spécialités régionales.  Les motifs italiens figuraient également sur des tissus produits dans d’autres pays, comme ce coton anglais aux motifs de gondoles et autres.
Quoi de plus naturel que de me confectionner des sacs dans ces tissus pour emporter mes livres au cours d’italien ?










Italy has been a tourist destination for quite some time, but in the 1950s it was hit by mass tourism, mainly Europeans enjoying post-war prosperity. Among the souvenirs they could bring home there were textiles printed with Italian motifs: scarves with the monuments of Venice or the islands of Lago Maggiore, tea towels with the days of the week of an Italian signora, or maps with regional specialities. Italian motifs also appeared oh fabrics printed in other countries, for instance gondolas on this English furnishing cotton.

What more obvious than to make myself tote bags out of such fabrics for my Italian course books?




dimanche 27 avril 2014

“And she feeds you tea and oranges that come all the way from China….” (Suzanne, de Leonard Cohen)
 
Sur une brocante provençale je suis tombée sur des cotons chinois dont les motifs et les couleurs me rappelaient mes deux thermos de la même origine. J’ai craqué pour ces couleurs vives et les chatons, les poisons  rouges et  les soleils couchants sur les pagodes. Les tissus  datent des années 50 ; mais  autrement je ne sais pas grand’ chose sur eux. Peut-être quelqu’un pourrait m’en dire plus ?











At a market in Provence last summer, I found some Chinese cotton fabric; the colours and patterns reminded me of the two thermos flask of the same origin I had at home. I feel for the lively colours and for the kitschy kittens, goldfish and sunsets above the pagodas. I was informed that the fabrics date from the 1950s, but apart from that I don’t know more, so maybe somebody could tell me?

lundi 10 mars 2014

Les fleurs moldaves

Il y a quelques années, j’ai découvert les kilims moldaves ;  c’était au Grand Bazar d’Istanbul. J’ai été frappé par les motifs floraux, très grands, aux couleurs vives.  Voici  ­- en haut des photos  - le kilim que j’ai alors rapporté.

L’automne dernier, une amie m’a proposé de l’accompagner en Moldavie, et j’ai tout de suite pensé aux kilims ! Peut-être que j’allais y  en voir d’autres ! J’ai eu une chance énorme : pendant notre séjour c’était la fête de la ville à Chişinau.  Le long de l’avenue principale, on avait érigé des kiosques qui vendaient  de l’artisanat et  des friandises, et ces kiosques étaient décorés de kilims ! En voici juste quelques uns!
Nos hôtes, qui travaillaient au Musée Ethnographique de la ville (encore une chance pour moi!) m’ont expliqué que ces kilims coloriés étaient une évolution du 19e siècle. Avant, les motifs étaient plus simples et les couleurs  plus atténuées.  Je crois qu’il y a eu une influence de la broderie  au petit point telle qu’elle s’est développée  à l’époque , avec les couleurs vives grâce aux teintes synthétiques, et les motifs qui rappellent les roses et les lilas des chromos.

Bien sûr, j’ai voulu acheter un kilim et on m’a donné une adresse, avec des kilims neufs et anciens. Il  y avait beaucoup de kilims floraux anciens dans le même style qu’à la kermesse de la ville, mais… ils étaient tous énormes ! Tout de même, la vendeuse a sorti un kilim plus petit avec un motif adorable , et celui est rentré avec moi !













Moldavian flowers

A few years ago I discovered Moldavian kelims; it was at the Grand Bazar in Istanbul. I was struck by their large floral motifs in vivid colours. The top one is the kelim I brought home at that time.

Last autumn a friend of mine suggested I go with her to Moldova. I immediately thought about kelims! Maybe I would see some more there! It turned out I was very lucky: during our stay, the capital Chişinau celebrated its holiday. Along the main avenue there were stalls selling crafts and snacks, and nearly all were decorated in kelims! Here are just a few.

Our hostesses, who worked at the Ethnographic Museum (lucky again!) told me that those colourful kelims were  a nineteenth century novelty. Earlier kelims had simpler designs and more subdued colours. I think that there must have been an influence of  Berlin woolwork as it developed at the time with its vivid colours due to synthetic dyes, and  florals such as roses and lilies as also seen on Victorian scraps.


Of course, I wanted to buy a kelim and I was directed to a shop with both old and new kelims. There was quite a choice of old floral kelims such as I had seen at the festival but… they were all enormous! However, the seller brought out a smaller kelim which, although not a floral one, was so sweet it came back with me!

lundi 20 janvier 2014

Dans les étoiles

L’automne dernier, j’ai acheté un crazy quilt ancien américain, non seulement pour le plaisir de pouvoir le regarder chez moi à ma guise, mais également parce que sa multitude de points et de motifs pourrait me servir de modèle dans ma propre créativité.

Pour commencer, j’ai reproduit ce bloc avec la lune et les étoiles sur un étui à aiguilles à tricoter ! Ce cadeau de Noël  fût très apprécié, comme vous pouvez le voir ici.

J’ai utilisé de la laine au lieu du velours pour la lune, et j’ai brodé les étoiles avec de la laine changeante squeakyelliot.

Voici également un motif inspiré  de la broderie  traditionelle scanienne et  d’une idée de Segolaine Schweitzer, que j’ai récemment brodé avec cette même laine :

Mes meilleurs voeux d’une bonne continuation de l’année 2014 !






Stargazing
 Last autumn I bought an American crazy quilt. Not only because I wanted to enjoy it at leisure at home, but also because it had so many different stitches and motifs that I felt I wanted to use in my own creativity.
For a start, I reproduced this block with the moon and the starts on a  knitting needle case which was much appreciated, as you may read here.

I used wool fabric instead of velvet for the moon, and I embroidered the stars in  squeaky elliot variegated yarn.

Here is also a motif inspired by traditional Scanian embroidery and by an idea from Segolaine Schweitzer, which I recently embroidered using that yarn.

I hope that 2014 has started well for you, and will continue to be good year!